32. Départ pour Kitakyushu
- jean-claudedunyach
- 24 oct.
- 2 min de lecture
En rangeant la chambre, ce matin, je tombe sur une pochette fournie par l’hôtel contenant des autocollants « Garbage » (déchets) à coller sur les choses dont on veut se débarrasser. L’écrivain tordu que je suis imagine aussitôt un début de roman policier où la dame qui fait le ménage tomberait sur un cadavre nu sur lequel seraient plaquées les étiquettes en question…

Et, durant le trajet jusqu’à la gare, en poussant ma grosse valise, je réfléchis aux meilleurs endroits où les coller en regardant une dernière fois les enseignes.
Ensuite une heure et demie de train jusqu’à Kitakyushu, où nous ne passerons qu’une nuit. Sur le trajet, les mêmes petites villes sans rien de notable et le tapis dense des forêts. Tout est très vert, le ciel s’est dégagé et il recommence à faire beau. On range la petite laine avec satisfaction.
Kitakyushu possède un beau château à cinq minutes de marche de l’hôtel. On suit un bout d’une large rivière qui se jette dans la mer un peu plus loin.

La ville occupe une position stratégique, elle permet aux navires de contourner une large portion du Japon. Donc on l’a fortifiée très tôt, avec le lot habituel de remparts, douves et tours d’angle. Sans oublier l’indispensable temple et les jardins.
Tous ces châteaux (Himeji, Kumamoto, celui-ci et d’autres) ont brûlé et ont été reconstruits à l’identique vers les années 1950. C’est aussi le cas de la plupart des temples, mais ça ne se voit pas. Ce qui est fascinant, en revanche, c’est le contraste entre cette architecture ancienne et les gratte-ciel modernes qui enserrent le quartier, aux formes très baroques.
Un beau samouraï en armure arpente les remparts.

Il y a des bambous sculptés et travaillés partout, on en verra même dans les galeries marchandes.
L’intérieur du château, très accessible (on garde ses chaussures et les escaliers d’un étage à l’autre sont larges), est découpé en zones d’exposition. On peut se voir vêtu d’un kimono féminin dans un miroir numérique,

il y a même un jeu vidéo immersif (cher) où on cherche à sortir du château en plein incendie. Il n’y a pratiquement pas un chat, on n’a plus besoin de faire la queue nulle part. C’est agréable.
Les jardins sont minuscules et pas particulièrement marquants,
mais il y a aussi un petit musée dont une salle est consacrée à la cérémonie du thé. Régine n’aimant pas le thé vert, très amer, on n’a jamais assisté à une de ces cérémonies.

Cela fait partie de ces choses qui nous échappent encore.
À l’entrée du temple, un féroce dragon garde l’endroit où on se lave les mains pour se purifier avant une prière (payante).

Des rangées de cloches permettent de solliciter le dieu de son choix : on paye, on fait sonner sa cloche en tirant la corde, puis on claque des mains.

Ensuite, il suffit de lever la tête pour retrouver le monde tel qu’il est.


































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