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45.    Tokyo, jour 10

  • jean-claudedunyach
  • il y a 5 heures
  • 2 min de lecture

On va changer d’hôtel demain pour être plus proche de l’aéroport, d’où nous décollerons samedi. Donc la journée d’aujourd’hui a été consacrée à la recherche frénétique de cadeaux à rapporter. Mais avant, on a vu la mer.

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Enfin, la mer, c’est un grand mot. On a rejoint un jardin situé à l’extrémité d’un bras d’eau salée dont il n’est séparé que par une digue et des écluses datant de plusieurs siècles. Dans ledit jardin, très grand, il y a des étangs avec des poissons de mer. Ce qui fait venir des cormorans et divers volatiles marins, sans oublier les canards que l’on chassait à l’époque avec des faucons, après les avoir piégés dans des recoins d’eau douce. On a aussi croisé des maisons de thé datant de l’ère meiji, même si on les a systématiquement reconstruits deux ou trois fois à cause de tremblements de terre, de bombardements américains ou d’autres joyeusetés. Mais la reconstruction est tellement fidèle à l’original qu’on ne voit jamais le côté récent. Juste le passé sans cesse remis à jour.

Il nous a fallu près de trois heures pour en faire le tour, car il est vraiment immense, avec des champs de fleurs, des forêts denses envahies de fougères et de bambous, des lacs traversés par des ponts de bois, sans oublier l’inévitable verger de cerisiers du Japon. Un embarcadère donnait sur la mer, avec un grand bateau pour touristes qui faisait le tour du port en actionnant sa sirène toutes les cinq secondes. Il y avait des famines, à l’époque, donc il était précieux de pouvoir récupérer par la mer des cargaisons de riz ou de blé en provenance d’Osaka ou d’ailleurs. Il est difficile de réaliser quand on voit Tokyo aujourd’hui, immense et tentaculaire, avec plus de 30 millions d’habitants, que trois siècles plus tôt c’était une relativement petite capitale provinciale, avec des problèmes d’approvisionnement.

Puis on est repartis pour Roppongi, quartier commercial, à la recherche de nos cadeaux. Qu’on a fini par trouver (vous n’aurez pas de photos, pour entretenir le suspense) dans une immense galerie commerciale répartie sur plusieurs immeubles

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entrecroisés de passerelles donnant sur un jardin équipé de quelques sculptures modernes.

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C’est une constante, on en a vu dans tous les quartiers – ici l’art donne l’impression d’être pris très au sérieux, il y a des musées partout, souvent sponsorisés par de grandes compagnies qui colonisent des quartiers entiers avec des immeubles modernes par douzaines à leur nom. On se croirait dans un livre de SF des années 60, où les méga-conglomérats, les zaibatsu, constituent des états dans l’état, des enclaves où l’on travaille, on vit et on meurt.

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On a ensuite cherché un restaurant dans le complexe, mais rien ne nous plaisait, alors on est reparti à pied vers l’hôtel et les rues environnantes bondées d’endroits où manger et de maisons à taille humaine. C’était l’heure indécise où la nuit tombe rapidement, en laissant des traces de lumière sur le haut des grands buildings. Les enseignes s’allument, les gens sortent du bureau en uniforme de travail, avant d’aller se changer pour sortir. La vie bascule au rythme des migrations sur les trottoirs, on est parfois bousculés, mais jamais agressivement…

Nous, on a grignoté des brochettes et des concombres marinés. C’était juste ce qu’il nous fallait.

 
 
 

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