11. Kyoto jour 3
- jean-claudedunyach
- 3 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 oct.
Voyager, c’est souvent retourner sur nos pas. Ce matin, nous sommes partis vers les collines qui enserrent Kyoto, persuadés de découvrir de nouveaux endroits. Ce ne fut qu’en partie vrai.

Sur le chemin, des temples qu’on a consciencieusement visités ou esquivés,
ainsi qu’un musée d’art municipal situé à côté d’un immense Torii qui présentait une exposition assez fascinante sur le centenaire du mouvement Mingei (art populaire).
En gros, vers 1925, un groupe d’artistes a théorisé le fait que les objets du quotidien devaient aussi être porteurs de beauté et de sens. On y retrouve une certaine influence occidentale, en particulier le mouvement des Arts & Crafts (l’un des artistes fondateurs avait d’ailleurs étudié avec William Morris). Et l’influence de ce mouvement au Japon est toujours vivace, il suffit pour s’en convaincre d’examiner les objets qui nous entourent ou qui trônent dans les vitrines des magasins.
L’exposition regroupait de nombreux objets, souvent très beaux, sans le côté un peu trop raffiné des artisans qui travaillaient pour la cour de l’Empereur. J’ai pu en photographier quelques-uns.
Et Régine a trouvé un rouleau de scotch joliment décoré dans le magasin de souvenirs du musée, juste ce qu’il nous fallait pour sceller les enveloppes destinées à la famille.
On a soigneusement évité l’exposition « Hello Kitty », qui attirait un monde fou. Même le marchand de glaces situé dans le minuscule jardin japonais avait redécoré son camion pour l’occasion.

À partir de là, le chemin grimpait. Nous avons fait halte dans un grand sanctuaire situé à l’orée de la forêt, qu’on visite en chaussettes en prenant garde à ne pas glisser sur le plancher parfaitement poli.
Puis, juste à côté, on est tombé sur « Le sentier de la philosophie », une jolie balade le long d’une petite rivière bordée de jolies maisons typiques. On l’avait déjà faite il y a deux ans, mais on n’a pas vraiment regretté d’y être revenu. Un peu trop de touristes, certes, mais aussi un joueur de handpan (une sorte de tambour métallique qui produit tout une gamme de sons éthérés) et, à la sortie, un petit boui-boui qui vendait des concombres marinés en brochette. Je suis en train de devenir accro à ces trucs.
Une halte dans l’inévitable restaurant de nouilles (les miennes étaient agrémentées d’un gros morceau de hareng mariné, très savoureux),

puis retour à l’hôtel par un itinéraire différent, pour la corvée de lessive. On n’a pas dîné, on a juste grignoté des onigiris, qui sont des boulettes de riz parfumé, enveloppées d’algues noris et fourrées de choses diverses, poisson, viande séchée, algues, crevettes, omelette. Pour un japonais, c’est l’équivalent d’un sandwich pris sur le pouce.
Le comptoir qui les vend, à quelques pas de l’hôtel, est assez bizarre : les onigiris sont exposés sur des plateaux à la vue de tous, sans personne pour surveiller. On se sert soi-même, sur de petits plateaux en osier, et on fait sagement la queue pour payer, quelques mètres plus loin.

On pourrait simplement s’en aller sans payer, mais ça ne vient à l’idée de personne.
































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