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16.    De Kyoto vers Himeji

  • jean-claudedunyach
  • 8 oct.
  • 2 min de lecture

Chaque départ est une inquiétude. On se lève tôt, on prend un taxi un peu loin parce que le bus qui s’arrête devant l’hôtel ne convient pas à Régine. Le taxi, dont le coffre contient à peine nos valises, nous lâche de l’autre côté du grand boulevard de la gare, afin d’éviter les embouteillages. Là où nous descendons, une vingtaine d’employés en rang se fait haranguer par un chef qui lâche de longues phrases gutturales, ponctuées par de brèves réponses en chœur du reste de la troupe. Assis devant, des écoliers en uniforme contemplent le spectacle sans dire un mot.

Nous avons plus d’une heure à attendre à la gare, alors on s’installe dans une salle d’attente bondée en attendant que notre train soit annoncé. J’en profite pour prendre des notes et pour écrire un peu. Ça fait deux ou trois nuits que je rêve d’une histoire bizarre, que je vais sans doute me décider à raconter. Ce qui sera fait dans le train, 5000 signes d’un coup. L’histoire sera courte, c’est un monologue. Je vois à peu près où elle va, je la laisse partir où elle veut. On se réconciliera plus tard.

Du coup, je ne regarde pas le paysage alors que je suis assis près de la fenêtre. Mais, d’après Régine, nous n’avons traversé que des banlieues mornes jusqu’à Himeji.

À Himeji, par contre, on sort de la gare et le château du Héron blanc surgit à l’horizon.

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C’est à couper le souffle, vous n’échapperez pas au reportage photo demain. En attendant, on a posé les affaires à l’hôtel (notre chambre est au 14e étage, espérons que les ascenseurs fonctionneront), déjeuné de poisson cru dans les galeries marchandes qui s’étendent entre la gare et les jardins du château,

puis on est allé au musée d’art, tout près des douves et du zoo.

C’est un tout petit musée, ridiculement peu cher (2 euros par personne) avec quelques salles gratuites et une exposition consacrée aux maîtres de l’impressionnisme. Pas plus d’un tableau par peintre (Courbet, Pizarro, Monet, Matisse et j’en passe), mais plein de chefs-d’œuvre.

Et, sur l’esplanade, quelques statues dont un Rodin. Plus un beau Maillol à l’intérieur.

On a réservé un créneau de visite pour le château et les magnifiques jardins japonais, demain. Mais il commençait à se faire tard, alors on est rentrés, avec une glace en ce qui me concerne.

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La nuit tombe tôt, à six heures tout est noir. Heureusement, il y a un grand supermarché juste à côté de l’hôtel, avec des fruits frais, hors de prix, et des tas de trucs à grignoter. Le spectre de la famine s’éloigne.

 
 
 

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