19.    Himeji et Kumamoto

On regrettera le petit déjeuner de l’hôtel, très varié, copieux et délicieux dans l’ensemble. La foule qui se presse aux tables communes semble constituée pour moitié de touristes et pour le reste de businessmen en mission, en uniforme traditionnel (pantalon noir, chemise blanche et attaché-case pour les plus âgés, petit sac à dos pour les jeunes). En fait, Himeji n’est pas vraiment une ville touristique. Hormis l’extraordinaire château et son parc, il n’y a rien à voir. Par contre, le business a l’air florissant. C’est un aspect du Japon qui nous fascine : on ne comprend pas bien comment ça marche, entre toutes les minuscules boutiques qui survivent avec un chiffre d’affaire qui semble ridicule, les problèmes de main d’œuvre, assez systématiques (les hôtels ont de moins en moins de personnel, on voit des robots aspirateurs géants à chaque étage et des caisses automatiques dans les magasins), l’isolation du pays malgré des ports gigantesques. Et pourtant ça marche, le pays affiche une bonne santé florissante, agaçante quand on se souvient de la France. Il y a quelque chose qu’on n’a pas compris, chez nous.

On patiente à la gare, en admirant les chars du dernier festival religieux.

On se dirige vers le sud, il fera plus de 30° cet après-midi.

Effectivement, à la sortie de la gare de Kumamoto, c’était sévère… 32°, ressenti 40° d’après la météo. Nous sommes à la latitude du Maroc, donc ça cogne. Du coup, on ne se lance pas dans de grandes manœuvres cet après-midi. D’autant plus que notre rue est le lieu d’un festival – mélange de grande braderie et de radio-crochet géant, avec un château gonflable en forme pokémon

et des groupes d’adolescent(e)s qui dansent sur des morceaux JPop diffusés à fond les ballons. Ils seront remplacés le soir par un orchestre qui fait de son mieux pour saturer la nuit. On a beau être au 13^e étage, c’est un poil dur à supporter.

Donc dodo, on visitera le château demain.