20. Kumamoto, jour 2
- jean-claudedunyach
- 12 oct.
- 3 min de lecture
On est visiblement tombés en plein festival… D'après internet, le château est un brin surbooké aujourd’hui, on va voir ce qu’on peut faire. Pas grave, il y a plein de choses à visiter ici et on pourra toujours y aller demain. Il est tout près de l’hôtel.
Le problème du petit déjeuner se pose : nous ne l’avons pas réservé à l’hôtel (trop cher), donc on va devoir chercher de quoi grignoter dans les rues environnantes ou dans la grande galerie marchande. Problème, c’est dimanche, beaucoup de restaurants sont fermés ou n’ouvrent qu’à midi. Et on a repéré un café qui a l’air sympa, sauf qu’il est au deuxième étage et qu’on n’a pas trouvé par où y accéder.
Guidé par Google, on trouve un café-boulangerie dans la galerie marchande. Pas vraiment dépaysant – on y trouve même des Kouign-Amann – mais nourrissant. Et surtout climatisé, parce qu’il fait déjà 31° dehors.
L’inconvénient des châteaux perchés au sommet d’une colline, c’est qu’il faut escalader ladite colline pour les atteindre.

En plus, les constructeurs du château n’ont rien fait pour faciliter l’escalade d’éventuels envahisseurs (les touristes étant très proches de cette catégorie). Donc, on grimpe… Heureusement, il y a des escaliers et des pontons, ça aide un peu. Il y a même des ascenseurs, mais nous sommes des sportifs, donc on évite.
Kumamoto est beau. Plus ramassé qu’Himeji, nettement moins blanc, il a une forme de grâce très particulière.
Et l’intérieur est bien aménagé – tout en japonais, malheureusement. Il y a même une immense maquette du château dans laquelle figure la maquette miniature. J’ignore si, à l’intérieur de la maquette miniature, on distingue une maquette de la maquette miniature, et ainsi de suite jusqu’à l’infini. Mais on peut rêver.

Au-dehors, les gens se font photographier dans le carton découpé en forme de samouraï. On a déjà donné il y a deux ans, je laisse la place à une petite famille très motivée.
Tout autour, il y a des installations artistiques à base de bambous, pas déplaisantes.
Ensuite, on explore consciencieusement le quartier attenant constitué de vieilles bâtisses reconverties en piège à touristes. Beaucoup de magasins de gadgets pour les gens comme nous, ça va de la peluche emblème de Kumamoto, déclinée à l’infini, aux divers magnets du château. Sans oublier les sempiternelles glaces au matcha, d’un vert pétard. On regarde, on admire les élégantes drapées dans leur kimono loué pour l’occasion, mais on n’achète rien.

Plus tard, pendant qu’on grignote des tempuras, Régine me fait remarquer que les restaurants ont beaucoup de box pour une personne ou pour quatre, mais très peu de tables de deux. C’est vrai qu’on voit rarement des couples. Beaucoup de femmes seules, plongées dans leur téléphone, quelques rares messieurs plus âgés. On fait figure d’exception.
La ville se prépare pour Halloween (ça fait déjà dix jours qu’on voit des citrouilles un peu partout).

Il y a d’immenses pubs de Captain 100 Yen (le super-héros le moins cher de toute l’histoire).

On rejoint la gare en marchant le long de la rivière, puis on rentre en tram (un vieux machin qui brinqueballe jusqu’au musée d’art contemporain). Vraiment rien à en dire… On a vraiment l’impression que l’art moderne, sous sa forme la plus excessive, a trouvé le moyen de se passer totalement des œuvres. Il n’y a strictement rien à regarder – une salle entière est consacrée à des bouts de films noirs et blancs, mal fichus, montrant des gens en train de respirer (on est censés voir la buée de leur respiration, mais la caméra a oublié de l’enregistrer). Le tout pour prouver que nous sommes vivants.
Nous nous contentons de le croire sur parole.






































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