22.    Kumamoto et Kagoshima

À la gare de Kumamoto, dans la zone d’attente des trains rapides, toutes les familles font sagement la queue pour photographier leurs bambins devant la tête du gros nounours noir, emblème de la ville. Certains des petits jouent les stars et s’attardent, empêchant les autres enfants de prendre leur place. Personne ne s’énerve, ici l’enfant est roi.

Au-dehors, j’avais cueilli à la sauvette l’image d’une statue près de laquelle un employé travaillait sur son ordinateur. Je prends moins de photos cette fois-ci que lors de nos voyages précédents, l’impression de déjà-vu est forte.

On s’installe tranquillement dans le Shinkansen, ce train ultrarapide au nez très allongé qui relie toutes les grandes villes. C’est confortable et silencieux, on pourrait y dormir…

Kagoshima est le dernier arrêt. Le taxi jusqu’à notre hôtel se faufile dans les petites rues. L’hôtel en question ne paie pas de mine, mais la chambre est grande, avec une mini-cuisine et une machine à laver dont nous essaierons en vain de comprendre les différents réglages. Nous n’avons ni clé ni carte pour déverrouiller la porte, juste un code d’urgence et un QR code lu par la serrure (l’application de lecture des QR codes sur le téléphone est absolument indispensable au Japon, beaucoup de restaurants n’ont pas de menus imprimés, mais demandent qu’on passe la commande directement depuis nos smartphones). Jusqu’à présent, ça marche, mais on appréhende un peu, car il n’y a personne au comptoir d’accueil après dix heures du soir.

On part se balader le long de la rivière, sous une chaleur étouffante. L’eau est très claire, il y a des statues et des panneaux d’information le long des berges aménagées.

Pas toujours traduits, cela dit, mais on se débrouille. L’histoire locale est fascinante. Puis on se perd dans le dédale qui entoure la gare, avant de trouver de quoi manger et de repartir dans la direction opposée.

Derrière notre hôtel commence une des zones commerciales avec ses immenses galeries. Moins de monde qu’à Kyoto, beaucoup de boutiques fermées.

Il en reste suffisamment pour nous occuper. Et on sent qu’Halloween se rapproche.

Demain, on reprendra le train pour aller à l’autre gare (10 minutes) et, de là, nous verrons des jardins célèbres. Puis on fera un saut au terminal des ferries, car dans la baie il y a une île volcanique dont le volcan se réveille souvent. On peut la visiter en bus, ou marcher dans la forêt ou le long des plages. Je n’ai pas pris de maillot de bain, pensant naïvement qu’il ferait trop froid pour ça. Mais ici, c’est quasiment tropical. On verra demain.