23. Kagoshima, jour 2
- jean-claudedunyach
- 15 oct.
- 3 min de lecture
On a dormi avec la climatisation à fond, en ayant quand même chaud. La chambre est hérissée de capteurs de toutes sortes, donc impossible de se lever la nuit discrètement pour aller aux toilettes. On déclenche successivement des veilleuses au ras du sol qui détectent nos mouvements, puis la lumière des WC, puis la chasse d’eau automatique, puis à nouveau les lampes. C’est pratique pour celui qui se lève, mais nettement plus agaçant pour l’autre qui essaie de dormir.
Donc on se lève un peu courbaturés, on embraye sur le petit déjeuner de l’hôtel, moyen mais nourrissant, puis on part à la gare, à quinze minutes à pied. Un train de banlieue nous emmène à la gare de Senganen, où se trouvent les jardins. C’est au bord de la mer, on a une vue superbe sur le volcan planté au milieu de la baie.

Les jardins ont un double intérêt : historique – c’est là qu’a commencé la marche vers le progrès du Japon, à la fin du XIXe siècle, avec des hauts fourneaux qui fabriquaient des canons, des manufactures de verreries ou de faïence – et paysager. Il y a de beaux coins travaillés façon jardins zen, une belle forêt en arrière-plan et la maison du grand patron du coin, qui a reçu plein de visiteurs de marque (le dernier Tzar de Russie, des membres de la royauté anglaise, etc.).
Donc ladite maison est remplie de belles choses, pour les réceptions, et il y a aussi de minuscules pièces qui servaient de bureau ou de chambre à coucher pour le maître des lieux. Visiblement, le luxe était réservé aux visiteurs…
Il y a bien sûr des temples et des sanctuaires, dont un dédié aux chats, en hommage à deux d’entre eux ayant survécu à une bataille il y a quelques siècles. Il y a plein d’objets chats dans les boutiques de souvenirs, c’est plutôt mignon.
Et également un magasin montrant des exemples de verreries à intailles fabriquées dans l’ancienne manufacture, des poteries… Les prix sont très élevés, dommage. On se serait laissé tenter…
Donc on a marché, on a profité de la vue – le volcan, surmonté de son panache de nuages, est très impressionnant (on prendra le ferry demain pour nous rendre dans la presqu’île où il se dresse). Puis, j’ai proposé de nous arrêter à l’autre gare de Kagoshima, toute proche du terminal des ferries. Je pensais y trouver des restaurants.
Monumentale erreur… Ladite gare donne sur un quartier désert, moche, sans rien d’ouvert, le terminal du ferry est déserté, on a eu du mal à trouver un train pour rentrer chez nous (on s’est trompé de quai en faisant confiance à notre téléphone) et on a fini par débarquer dans la bonne gare pour trouver un restaurant encore ouvert malgré l’heure tardive. Tant qu’on y était, on a réservé le ferry de demain et le billet de train de samedi. L’efficacité japonaise, toujours. On arrive bien préparés, on sait ce qu’on veut et c’est plié en 5 minutes.
Ce qui fut beaucoup plus compliqué, par contre, ce fut de comprendre comment marchait la machine à laver de notre chambre. Tout est en japonais, notre traducteur du téléphone donne des résultats ambigus, et on a fini avec des trucs plus ou moins bien lavés, mais pas vraiment secs. On verra comment ils seront demain. En attendant, on a remis la climatisation.




















































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