29. Départ pour Oita
- jean-claudedunyach
- 21 oct.
- 2 min de lecture
Trois heures et demie de chemin de fer pour rejoindre Oita, sur la côte. Le train est un tortillard confortable qui s’arrête dans toutes les gares, une quinzaine jusqu’à Oita. Rien que des villages ou des petites villes, sans rien de particulier. Des champs cultivés et des serres, quelques blocs de maisons et derrière une forêt dense, impénétrable, qui recouvre les collines. J’ai pris quelques photos à travers la vitre, mais il n’y avait pas grand-chose à voir.
Oita ressemble à un décalque de Miyazaki. Même place ronde devant la gare, avec une grande avenue qui mène directement à notre hôtel.

La seule différence, c’est qu’il bruine, ce qu’on n’avait pas prévu. Heureusement, la rue parallèle à notre avenue est une galerie marchande couverte longue d’un bon kilomètre, avec des embranchements eux aussi couverts. On arrive à l’hôtel à peu près secs, vers quatre heures. Le temps de tout ranger et on ressort en direction d’un ancien château tout près de l’endroit où on loge.
Passé cinq heures, les lumières s’allument et les publicités tonitruent.
Nous sommes les seuls occidentaux à arpenter les rues, quasi désertes. Abrités sous leur parapluie transparent, les passants se hâtent vers la suite de leur histoire personnelle pendant que nous avançons vers le parc du château.
Le château lui-même n’est plus là, mais il reste les douves, les remparts et les tours d’angle bien entretenues, voire reconstruites après les tremblements de terre qui ravagent régulièrement la région. L’intérieur de l’enceinte sert de parking, il y a juste un petit temple niché dans un coin.
On fait le tour des douves par l’extérieur, puis on rentre vers la galerie marchande à la recherche d’un restaurant. On n’a pas mangé à midi, juste grignoté une ou deux boulettes de riz et des muffins, alors on crève de faim. On choisit un restaurant de brochettes qui sont cuites à point devant nous, après avoir vainement tenté de faire fonctionner le site web (accessible par un QR code défectueux) qui présente les différents plats – et qui n’a pas de version anglaise. Heureusement, un serveur nous sort de notre misère avec un menu en anglais et on peut se régaler. C’est notre repas le plus cher, environ 28 euros à deux, mais la viande était délicieuse. Les serveurs arborent fièrement des tee-shirts noirs proclamant « no chicken, no life », ils interpellent les nouveaux arrivants à grands cris ou hurlent des slogans motivateurs, guidés par le chef de salle qui ressemble à un bandit de film d’action coréen. Juste en face de nous, le cuisinier tourne avec soin ses brochettes sur des réchauds emplis de braises.

C’est un moment typiquement local, nous faisons enfin partie du décor.
Demain, on ira jusqu’à la ville d’à côté, célèbre pour ses bains de boue et ses onsens.




























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