6. Osaka jour 4
- jean-claudedunyach
- 28 sept.
- 3 min de lecture
C’est dimanche, c’est temple. Rassurez-vous, on n’a pas basculé d’un seul coup dans la métaphysique pour troisième âge… Plus prosaïquement les édifices religieux échappent en partie à la frénésie touristique du week-end. Leur fréquentation reste gérable, alors que c’est blindé de monde partout ailleurs.
Donc on part en direction du temple bouddhiste Shitenno-Ji, qui fait partie des dix lieux à voir à Osaka (on se méfie de ce genre de listes, mais les avis convergeaient et on n’a pas été déçu). Une heure de marche aller, sans forcer. Beaucoup de gens dans les rues, un peu plus de bruit que d’habitude. Et des panneaux indiquant la direction des zones de regroupement sécurisées en cas de tremblement de terre. Pour l’instant, c’est stable. Et il fait une belle chaleur, 30° au compteur, ce qui est un poil trop brûlant à notre goût. On marche à l’ombre, en levant les yeux. Les rues sont quadrillées de fils électriques, rien n’est enterré à cause des tremblements de terre, justement. Ça donne parfois des perspectives fascinantes.

Sur le chemin, on tombe sur un immense marché couvert (Kuromon Ichiba market) spécialisé dans la nourriture, en particulier le poisson (Osaka est un port). Plein de choses qui font envie, dont des crevettes géantes grosses comme des homards, des pinces de crabes des neiges aussi larges que des concombres, sans oublier les classiques légumes marinés et les glaces… j’ai craqué, mais au retour.
On croise des temples, petits ou grands, avec à chaque fois des cérémonies en cours. Je me préparais à sortir de l’un d’entre eux, quand un vieux monsieur adorable m’a retenu avant de m’expliquer par signes que j’avais manqué le plus beau bâtiment, planqué derrière les autres ! Il avait raison. Merci à vous, vénérable vieillard, vous avez embelli ma journée.
Dans le Shitenno-Ji, on est accueilli par le battement d’énormes tambours qui résonnent à travers chaque édifice. Les Dieux étant très occupés, on fait du bruit pour attirer leur attention. Puis on chantonne d’une voix grave en tapant sur des calebasses (le métier de prêtre est très physique). Impossible de photographier l’intérieur des temples, c’est dommage parce qu’il y a de superbes statues du Bouddha, des gardiens des différentes portes qui grimacent en pointant leurs armes, des plafonds magnifiquement décorés. Par contre, on peut escalader la pagode à condition d’enlever ses chaussures.
On finit la visite dans un joli jardin (payant)

avant de retourner vers la tour Hitachi à la recherche d’un endroit où manger. Sauf que… c’est blindé de monde. Impossible de choisir un restaurant, il y a souvent la queue et rien ne nous fait envie. On s’éloigne un peu, avant d’échouer dans un grand machin qui nous sert un repas tout à fait acceptable, pour l’équivalent de 20 euros à 2. En fait, si on se contente de nouilles ou riz avec du poulet, des œufs et du porc, on mange pour presque rien. La viande de bœuf (en général de Kobé) est à 20 balles par personne, les fruits de mer aussi. Mais tout est très copieux, toujours. On n’a jamais eu faim en sortant.
Le dernier temple sur le chemin est avant tout un cimetière. Les statues de l’entrée sont faites en amalgamant de la cendre des défunts.
En rentrant, on a refait un crochet par le marché couvert. Même l’estomac plein, on salivait devant les étals multicolores d’où montaient des odeurs tentantes. J’ai craqué pour une glace au matcha, aussi bonne que dans mes souvenirs. Que le Bouddha me pardonne.
Et un dernier détail qui nous a fait sourire… Dans notre quartier, il y a plein d’endroits où on peut aller prendre un pot avec un joli escort-boy androgyne, aux cils très longs et à la moue tentatrice. Et certains parlent même anglais !





































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