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8. Osaka jour 6

  • jean-claudedunyach
  • 30 sept.
  • 2 min de lecture

Mine de rien, on est en train de bronzer. Le soleil tape dur, malgré le ciel voilé. On transpire beaucoup et notre épiderme tourne au marron clair, ce qui fait très « agricole », par ici. On croise pas mal de dames avec ombrelle, masque sur tout le visage, longs gants pour protéger les mains et les bras… Pas un brin de peau ne dépasse, de peur de passer pour des prolétaires si leur teint brunissait. Notre statut social est donc en train de s’assombrir.

J’y pensais au petit déjeuner, en écoutant la symphonie des « gozozaimaaaa » prononcés par les serveuses, avec un aaa qui finit tantôt en forme interrogative, vers l’aigu, tantôt en grave. Le tout accompagné d’un rictus figé très caractéristique. Ce sont des codes sociaux que nous ignorons allègrement, nous ne nous fondons pas dans le paysage, nos civilisations ne sont pas miscibles.

Un exemple frappant de ce choc de civilisation est situé à quelques mètres de notre hôtel. C’est un bar à chouettes – un concept typiquement japonais, c’est-à-dire un lieu où l’on peut exprimer ses émotions en câlinant un animal, chat, chien ou ici chouette. Quand on est passé devant, une demoiselle était en train de laver sa bestiole au jet. Spectacle un brin surréaliste pour nous. Mais personne n’y prêtait attention.

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On a continué dans l’animalier en allant visiter le grand aquarium d’Osaka, situé en bord de mer, au milieu du port. C’était loin, on a pris le métro. Une fois sur place, on est accueilli par des animaux reconstitués en Lego (la girafe était très grande et moche, par contre le pingouin fonctionnait plutôt bien).

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Pas mal de queue à l’entrée, on prend des billets pour une heure plus tard, le temps d’aller grignoter une tempura d’énormes crevettes dans un restaurant qui donnait sur la baie. On voit passer une jonque baladeuse de touristes et quelques navires de fret. On peut visiter une île au large dans laquelle les femmes ont conservé une tradition millénaire : elles plongent sans équipement respiratoire pour ramasser des huîtres perlières, une des spécialités de la ville. Problème, il faut prendre un bateau, ce à quoi Régine s’oppose farouchement.

L’aquarium lui-même est plutôt bien fait. On voit des requins, de magnifiques raies mantas, des pingouins et des méduses, sans oublier les phoques joueurs et les myriades de jolis poissons multicolores au-dessus d’un récif corallien reconstitué.

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Trop de monde, comme toujours, mais la visite se passe dans le calme et les grappes de gamins en sortie scolaire (reconnaissables à leur casquette unicolore) sont remarquablement bien élevés.

Au retour, on a eu la flemme de ressortir pour aller dîner, donc j’ai rapporté des sandwiches et un beignet chaud fourré à… je l’ignore, en fait. Il y en a toujours de plusieurs sortes, c’est une espèce de roulette russe sucrée/salée. On mord dedans les yeux fermés, en priant très fort le Seigneur, et le résultat est en général tout à fait mangeable.

On refera les valises au réveil, demain matin. Et le soir, nous dormirons à Kyoto.

 

 
 
 

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